La chronique

Auteur
Eric COSTA
Titre
AZTÈQUES : LA CROISEE DES MONDES
Maison d'édition
Autoédition
Relecture
Oui
Service de presse
Oui
4ème de couverture

"Regard de jade". Ameyal savoure ce nom qui est le sien sans vraiment l’être. L’air pur de l’extérieur soulève ses cheveux et la conversation résonne en elle à nouveau. Ainsi, non contente de la vouvoyer et de la servir, celle qui auparavant était sa Maîtresse tente désormais de la flatter. Necahual, toutefois, se trompe sur un point. La différence entre la théorie et la pratique est une chose à laquelle elle se sent déjà familiarisée. Il s’agit même de la raison pour laquelle elle a prétexté vivre dans le cadre des Lois. Or, comme le dit Xalaquia, à quoi la Loi sert-elle, si ce n’est pour dominer les faibles et protéger les forts ? Quel est son but, si ce n’est d’être outre passée ? N’est-ce pas justement ce qui donne le sel à la vie ? La jeune fille serre le poing. Quelques gouttes de sang s’écoulent de ses doigts, mais qu’importe. Elle sera bientôt guérie. Non, elle ne va pas se contenter de faire plier les règles, comme le font les quelques femmes qui composent la main droite du harem. Elle va les tordre jusqu’à ce que le Maître lui donne ce qu’elle veut. "


CHRONIQUE

Elle est de retour toujours plus forte et déterminée, ne voulant qu’une chose c’est sa liberté. Une volonté de fer dans un corps gracile et elle ira jusqu’au bout quoiqu’il advienne.

À la fin du deuxième tome Ameyal venait de passer l’épreuve finale avec brio.
La voilà donc maintenant concubine, mais il lui reste encore une étape à franchir avant d’atteindre ce statut à part entière, tout n’est jamais aussi simple, chaque étape de franchie en amène une nouvelle. Telle est la voie d’Ameyal.

Ce troisième volume va emporter le lecteur dans les couloirs des concubines du harem. Ce dernier nous est dépeint dans toutes sa splendeur mais surtout au cœur même des intrigues, des clans, des manipulations. Pour garder le pouvoir, ou le prendre, il faut faire des alliances, prêter allégeance à certaines épouses ou favorites. Malgré tout le faste représenté par la beauté des chambres, le cadre idyllique des extérieurs, les senteurs et les odeurs que l’on peut deviner à travers la lecture, le harem n’est qu’un sordide nœud de vipères où les dix lois règnent en maître.

Cet opus nous fait voyager un peu plus loin dans cet univers Aztèque, de nouveau aspect nous sont dévoilés, de nouveau personnages apparaissent. Le lecteur va voyager dans une époque révolue aux mille et une saveurs.

Au fil des pages on se promène dans les jardins en découvrant la luxuriance de la végétation, on se penche au-dessus des fontaines et l’on trempe nos mains dans l’eau fraîche cristalline. Tous nos sens sont mis à contribution. On se perd au-delà des frontières, dans un espace-temps lointain incroyable, on oublie tout ce qui nous entoure. On accompagne Ameyal avec délectation dans son épopée, dans sa quête de liberté.

La plume claire et limpide d’Eric Costa nous enchante toujours autant, si ce n’est de plus en plus au fur et à mesure des tomes présentés, il se crée une addiction définitive et irrémédiable à son héroïne. Une trame narrative pensée et réfléchie, rien n’est laissé au hasard, un réel plaisir de lecture.

Si vous n’avez pas encore découvert les deux premiers opus, je ne peux que vous conseiller de les lire, de plus cela vous permettra de voir l’évolution et la progression de cet auteur.

Mais vous pouvez également le prendre et découvrir cette histoire à la volée, de toute façon je pense que vous ne le regretterez pas.

C’est aujourd’hui et maintenant La croisée des mondes …