La chronique

Auteur
Enzo BARTOLI
Titre
SOUS LES PAVES, LA MORT
Maison d'édition
Amazon publishing
Relecture
Oui
Service de presse
Oui
4ème de couverture
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Le député Leymarie est retrouvé mort, le crâne fracassé par un pavé. Si le curieux mode opératoire de cet assassinat laisse perplexes le commandant Pascal Guilbert et le capitaine Guilhem Lanternier, le médecin légiste est, quant à lui, beaucoup moins surpris. C’est le deuxième homme tué dans des circonstances similaires qu’il examine ce jour-là.

Alors que « Tonton » et le « Beau Gosse » se lancent sur la piste du meurtrier, ils ne se doutent pas encore que cette enquête va les replonger dans les événements de mai 1968, au cœur de cette période trouble qui faillit faire basculer le pays. Les esprits bouillonnants de l’époque se sont assagis et ont, pour la plupart, depuis longtemps retournée leur veste, mais les deux hommes de la Crim’ ne vont pas tarder à se rendre compte que sous les pavés il y avait peut-être la plage – mais aussi des secrets bien enfouis.

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Au départ de l’histoire avec l’assassinat d’un député découvert par son assistant parlementaire, je me suis fait la réflexion que j’allais tomber dans une enquête politico-policière avec en fond l’actualité des emplois fictifs et leur rémunération. J’ai imaginé devoir me confronter aux affaires, aux corruptions le tout autour de plusieurs meurtres.

Et voilà au fil des pages j’ai découvert une tout autre histoire, voir même deux histoires. Effectivement l’environnement du récit fait partie de notre actualité quotidienne, cela permet aux lecteurs de se situer dans une vraisemblance temporelle et géographique. On a le « plaisir » de découvrir le nouveau 36 du point de vue de la Crim’, ce nouveau bâtiment moderne, sans âme et décentralisé qui n’est pas vraiment pratique.

Et puis on découvre le Paris de mai 68, il y a cinquante ans déjà, un petit retour en arrière qui va rappeler à certaines personnes une époque, ou la faire découvrir à d’autre. Quoi qu’il en soit une période historique de la France. Mais quel peut bien être le lien entre ces deux périodes bien différentes ?

L’enquête est menée par une équipe de choc soudée comme une famille, chacun avec une belle personnalité. Tout le livre est centré sur cette affaire et sa résolution, sur les capacités du groupe et de chaque individu à apporter son savoir-faire. Un esprit de groupe une cohésion qui permet d’avoir des bons résultats.
C’est la morale que je retire, pas de grandes poursuites, de fusillades, de violences. La résolution finale est le fait du travail acharné de chacun, qu’ils soient derrière leurs écrans, à l’IJ, ou sur le terrain.

L’énigme reste cependant entière jusqu’à la fin du livre, l’auteur nous filtre quelques indices, mais rien d’assez concluant pour arriver à trouver soi-même avec certitude ce qu’il a bien pu se passer. Un polar qui se laisse lire sans prise de tête entre passé et présent.