La chronique

Avec *La Danse du Gorille*, Sandrone Dazieri nous propose un thriller noir et intrigant, où l’Italie sert de toile de fond à une enquête au cœur des méandres psychologiques d’un personnage hors du commun : le Gorille. Ce protagoniste atypique, marqué par des troubles mentaux particuliers, apporte une profondeur intéressante à l’histoire et invite à une réflexion sur la fragilité humaine dans un monde impitoyable.

Cependant, malgré cette richesse psychologique, le roman peine à atteindre l’intensité et l’addiction de la trilogie *Tu tueras...*. Si l’écriture de Dazieri reste irréprochable, empreinte d’une précision et d’un soin qui captivent, et que la trame est finement agencée, l’ensemble manque d’étincelle pour réellement embarquer.

Dans cette intrigue solidement ancrée dans la culture italienne, je ne peux m’empêcher d’en attendre davantage : une tension plus marquée, des rebondissements plus saisissants, ou peut-être un rythme plus haletant. Le charme opère par moments, mais le souffle du thriller que l’on dévore d’un trait s’essouffle par endroits.

Un livre à découvrir pour les amateurs de Sandrone Dazieri et pour ceux qui apprécient des protagonistes singuliers, mais qui, pour moi, ne rivalise pas avec la puissance narrative de *Tu tueras le Père* et ses suites.